Couverture live

Côte d'Ivoire: Guillaume Soro condamné à perpétuité pour "complot" contre l'Etat

Actualités
mercredi 23 juin 2021
16:20
Écoutez l'article
Côte d'Ivoire: Guillaume Soro condamné à perpétuité pour "complot" contre l'Etat
Medi1News.com+MAP
Écoutez l'article

L'ancien premier ministre et ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a été condamné par contumace, mercredi à Abidjan, à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'Etat".

La cour d'assises d'Abidjan a également ordonné la saisie des biens de Guillaume Soro et de ses 19 co-prévenus, ainsi que la dissolution de son mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS), taxé "d'actes subversifs".

Guillaume Soro, en exil, et ses partisans ont été accusés d'avoir fomenté une "insurrection civile et militaire" visant à renverser le pouvoir lors de son retour avorté en Côte d'Ivoire en décembre 2019, soit dix mois seulement avant la dernière élection présidentielle.

Ils étaient accusés également de "complot", "tentative d'atteinte contre l'autorité de l'Etat" ainsi que de "diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ayant entraîné une atteinte au moral des populations".

Le tribunal a aussi ordonné aux condamnés de payer solidairement un milliard de francs CFA (154 millions d'euros) à l'Etat de Côte d'Ivoire.

La cour d'assises d'Abidjan a ainsi donné suite aux réquisitions du parquet pour Guillaume Soro ainsi que pour Souleymane Kamagaté, son ex-chef du protocole, Affoussy Bamba, ancienne ministre et Touré Moussa, son chef de la communication, condamnés tous à 20 ans de prison.

Deux des frères de Guillaume Soro ont été eux condamnés à 17 mois de prison pour "troubles à l'ordre public".

En avril 2020, Guillaume Soro avait également été condamné à 20 ans de prison pour recel et détournement de deniers publics après avoir tenté, selon la justice, de s'approprier une résidence achetée par l'Etat alors qu'il était Premier ministre.

Ce verdict avait entrainé l'invalidation de sa candidature au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020.