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Ethiopie: 64 morts et 180 blessés dans la frappe aérienne contre des troupes loyales à l'ancien TPLF au Tigray

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jeudi 24 juin 2021
15:31
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Ethiopie: 64 morts et 180 blessés dans la frappe aérienne contre des troupes loyales à l'ancien TPLF au Tigray
Medi1News + MAP
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Le raid aérien mené mardi dans la localité de Togoga au Tigray dans le nord de l'Ethiopie contre des troupes loyales à l’ancien parti au pouvoir dans cet Etat régional, le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF), a fait 64 morts et 180 blessés, a indiqué jeudi un responsable de la Santé de l’administration provisoire de cette région.

"Jusqu'à présent, il y a 64 morts et 180 blessés à Togoga", a précisé Mulu Atsbaha dans déclarations relayées par des médias. Selon un porte-parole de l’armée fédérale éthiopienne, la frappe a visé "des troupes résiduelles du TPLF réunis dans le village de Togoga pour célébrer ce qu'ils appellent la fête des martyrs".

"Il n'y a aucun moyen que ces (combattants) lorsqu'ils dansent armés pour célébrer leur soi-disant jour des martyrs, puissent en même temps s'appeler des civils lorsqu'ils sont ciblés dans une opération militaire. Cela est inacceptable", avait souligné le porte-parole, le colonel Getnet Adane.

L’armée éthiopienne est une "armée professionnelle" qui a "l'obligation légale de défendre les civils, sans parler de ses propres citoyens", a-t-il ajouté. Début novembre 2020, l’armée fédérale éthiopienne a mené une offensive contre les dissidents du TPLF, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.

De hauts responsables du TPLF, dont un ancien chef de la diplomatie éthiopienne, ont été tués lors d’opérations menées par l’armée et la police fédérales dans cette région et plusieurs autres dirigeants et officiers supérieurs ont été arrêtés et déférés devant la justice.

En mai dernier, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien), avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF et du groupe armé Shene comme organisation terroriste.

Selon le gouvernement, les deux groupes ont commis ces trois dernières années des crimes qui pourraient être considérés comme des actes de terrorisme. Ils ont joué un rôle dans l'organisation, le financement, la formation et le soutien aux attaques contre les civils au cours des trois dernières années, ajoute-t-on.