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Des chercheurs suspendent l'essai expérimental d'un vaccin contre le VIH en Afrique

Sciences
jeudi 02 septembre 2021
15:00
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Des chercheurs suspendent l'essai expérimental d'un vaccin contre le VIH en Afrique
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Une étude analysant si un schéma vaccinal expérimental contre le VIH/Sida est sûr et capable de prévenir l'infection dans une population à forte incidence de jeunes femmes en Afrique australe a été interrompue, a révélé mercredi le Conseil médical sud-africain de recherches (SAMRC).

«Cela fait suite aux données selon lesquelles le vaccin expérimental n'a pas empêché efficacement l'infection au VIH. Cependant, aucun problème de sécurité important n'a été identifié tout au long de l'essai», a expliqué SAMRC.

Lancée en 2017, l'étude Imbokodo, également connue sous le nom de HVTN 705/HPX2008, visait à évaluer le régime expérimental chez environ 2.600 femmes âgées de 18 à 35 ans dans cinq pays d'Afrique australe, à savoir le Malawi, le Mozambique, l'Afrique du Sud, la Zambie et le Zimbabwe.

«Le vaccin expérimental consistait en un adénovirus contenant quatre immunogènes appelés mosaïques, car ils sont conçus pour induire des réponses immunitaires contre plusieurs souches mondiales de VIH», souligne-t-on.

Dans les études précliniques, les schémas thérapeutiques avec des vaccins à base de mosaïque ont suscité une forte réponse immunitaire associée à une protection contre le VIH chez les singes.

Selon le Conseil médical sud-africain de recherches, qui a joué un rôle déterminant dans la mise en œuvre de l'étude, les résultats de deux essais cliniques humains à un stade précoce suggèrent également que ces vaccins sont «bien tolérés» et pourraient générer des réponses anti-VIH chez des volontaires adultes en bonne santé.

Alors que le monde continue de lutter contre la pandémie de Covid-19, le SAMRC estime que le développement d'un vaccin contre le VIH sûr et efficace reste essentiel pour la santé mondiale.

Selon le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), les femmes et les filles représentaient 63 % de toutes les nouvelles infections à VIH dans cette région en 2020.