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Mali: sommet des dirigeants de la CEDEAO à Accra, "nouvelle proposition" des autorités maliennes sur la table

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dimanche 09 janvier 2022
09:21
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Mali: sommet des dirigeants de la CEDEAO à Accra, "nouvelle proposition" des autorités maliennes sur la table
Medi1News avec MAP
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Les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) tiennent ce dimanche à Accra, au Ghana, un nouveau sommet sur le Mali, avec sur la table "une nouvelle proposition" de calendrier faite par les autorités maliennes concernant la période de transition.

Le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, a dépêché samedi à Accra deux ministres auprès de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest à savoir le chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop, et le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga.

Dans le souci de "maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao", les deux envoyés maliens ont présenté "une nouvelle proposition" de calendrier au président en exercice de l'organisation sous-régionale, le chef de l'Etat ghanéen, Nana Akufo-Addo, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop. La durée n'a pas été précisée par le ministre malien.

Le ministre a indiqué également que le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan, en mission au Mali au cours de la semaine, avait demandé aux autorités maliennes de "réexaminer" la proposition d'une transition pouvant s'étendre sur cinq ans à compter du 1er janvier 2022.

"C'est dans ce cadre que le président de la transition (le colonel Assimi Goïta), soucieux de maintenir le dialogue et une bonne coopération avec la Cédéao, nous a dépêchés auprès de son frère (le président ghanéen) avec une nouvelle proposition à soumettre à la Cédéao", a dit M. Abdoulaye Diop à la télévision nationale .

Les autorités maliennes demandaient initialement jusqu'à cinq ans, un délai a priori inacceptable pour la Cédéao et paraissant appeler immanquablement de nouvelles sanctions.

Les autorités de "transition" disent ne pas être capables d'honorer cette échéance invoquant l'insécurité persistante dans le pays, en proie aux violences de toutes sortes, jihadistes, communautaires, crapuleuses...

Lors de leur sommet du 12 décembre à Accra, les dirigeants ouest-africains avaient brandi la menace de sanctions "économiques et financières" supplémentaires. La CEDEAO avait réitéré son exigence d'élections le 27 février au Mali devant rendre le pouvoir aux civils.

En août 2020, la Cédéao avait suspendu le Mali de tous ses organes de décision, suspension toujours en vigueur. Elle avait aussi fermé toutes les frontières terrestres et aériennes, et instauré un embargo sur les échanges financiers et commerciaux, à l'exception des produits de première nécessité.

Cependant, les participants aux "Assises nationales de la refondation", présentées comme la phase finale des consultations préalables à des élections et à un retour des civils au pouvoir au Mali, avaient proposé de prolonger l'actuelle transition de "six mois à cinq ans".