Une canicule inédite s'abat sur l'Amérique du Sud

Une canicule inédite s’est installée depuis plusieurs jours dans quatre pays d’Amérique du sud attribuée par les experts aux changements climatiques.

En Argentine le mercure affiche cette semaine plus de 40 degrés, provoquant une alerte aux conséquences sanitaires incalculables de cette vague de chaleur, une sécheresse inquiétante et des coupures gigantesques d’électricité.

En Uruguay, au Paraguay et dans la moitié sud du Brésil, la canicule a atteint des niveaux records, mobilisant les autorités qui s’attendent à la poursuite de ce phénomène pour les jours qui viennent.

Les nombreux experts invités sur les plateaux de télévision ont qualifié d’« historique » ce rebond des températures qui dépassent 42 degrés dans certaines villes de l’arrière-pays argentin, un phénomène jamais observé depuis plus de trois décennies.

Certains experts ont estimé que cette région de l’Amérique du sud est devenue cette semaine « l'endroit le plus chaud de la planète".

Ils expliquent ce phénomène par une masse d'air chaud qui enveloppe toute la région, en plein milieu de l’été austral, qui a commencé fin décembre.

A l’exception des provinces de l’extrême sud qui se trouve à 1000 km du pôle sud, la température dans la majorité des provinces argentines, notamment dans le centre et le nord du pays, a dépassé les 40 degrés.

Le Service météorologique argentin (SMN) a émis une « alerte rouge » à cause d’une canicule jugée

"très dangereuses" pour la population.

En Uruguay et au Brésil, les organismes de météorologie ont émis une alerte à la canicule qui restera en vigueur jusqu'à dimanche prochain, avec des pics de 44,5 degrés.

Outre les coupures d’électricité, ce phénomène est accompagné d’une forte sécheresse en Argentine, au Paraguay et au Brésil, où les récoltes sont sérieusement affectées.

Les données du ministère de l'Agriculture, de l'Élevage et du Développement rural de l'état brésilien de Rio Grande do Sul indiquent que cette sécheresse, qui peut déjà être considérée comme la pire des 17 dernières années, entraînera une perte de 39% des récoltes de l'État.

De même, la navigation fluviale est presque à l’arrêt dans certains endroits à cause de la baisse historique du niveau du fleuve Parana, qui est la principale voie d’exportation pour l’Argentine et le Paraguay.

Le phénomène est également accompagné d’une vague d’incendie en Argentine et en Uruguay où des milliers d’hectares ont été détruits.