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Le HCR préoccupé par la détérioration de la situation des réfugiés érythréens au Tigré

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vendredi 21 janvier 2022
13:57
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Le HCR préoccupé par la détérioration de la situation des réfugiés érythréens au Tigré
Medi1News + MAP
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Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit, vendredi, vivement préoccupé par la détérioration des conditions de vie des réfugiés érythréens dans les camps du Tigré.

«Après trois semaines sans possibilité d’accès en raison de la situation sécuritaire, le personnel du HCR a réussi à se rendre dans les camps de réfugiés de Mai Aini et d’Adi Harush dans la région du Tigré en Éthiopie en début de semaine, et ce pour la première fois depuis les récentes frappes aériennes sur les camps et leurs environs. Notre équipe y a rencontré des réfugiés terrifiés, luttant pour manger à leur faim, manquant de médicaments et n’ayant pas ou peu accès à l’eau potable», a affirmé le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov, lors d’une conférence de presse à Genève.

Les réfugiés ont fait part au HCR de l’augmentation des décès évitables - plus de 20 au cours des six dernières semaines - en raison de la dégradation générale des conditions de vie, et en particulier du manque de médicaments et de services de santé, a-t-il dit, notant que les centres de santé des camps sont pour l’essentiel fermés depuis le début du mois de janvier, date à laquelle ils sont tombés à court de médicaments.

En raison du manque de carburant, l’eau potable ne peut être ni pompée, ni transportée par camion jusqu’aux camps, a alerté Cheshirkiv, précisant que «les réfugiés doivent donc aller chercher de l’eau dans des ruisseaux qui s’assèchent rapidement, ce qui entraîne un risque important de maladies hydriques».

Malgré tous les efforts déployés, il est impossible d’approvisionner la région en nourriture, d’où un risque croissant de famine, selon le HCR. «Comme les vivres viennent à manquer dans les camps et qu’aucun stock supplémentaire n’est disponible, les réfugiés nous ont confié qu’ils avaient dû vendre leurs vêtements et leurs quelques biens pour tenter de se procurer de la nourriture», a ajouté le porte-parole du HCR.

D’après la même source, les services de base dont bénéficient les réfugiés érythréens dans les deux camps sont gravement compromis depuis de nombreux mois en raison de la situation sécuritaire. La situation désespérée dans ces camps est un exemple clair de l’impact du manque d’accès et d’approvisionnement qui affecte des millions de personnes déplacées ainsi que les habitants de toute cette région, a-t-il ajouté.