Le Brésil va produire un antiviral oral contre le covid

La Fondation publique Oswaldo Cruz (Fiocruz) et la société pharmaceutique américaine Merck Sharp & Dohme (MSD) ont conclu un accord de coopération technologique pour produire au Brésil le traitement oral contre covid-19, a rapporté jeudi Fiocruz, le plus grand centre de recherche en santé d'Amérique latine.

Dans un communiqué, la Fiocruz a indiqué que l'accord a été signé mardi dernier et que le premier antiviral oral au Brésil sera produit par l'Institut de technologie des médicaments, basé à Rio de Janeiro.

Selon l'accord, Fiocruz stockera, conditionnera et étiquettera l'antiviral sous forme de pilule, effectuera des tests cliniques, importera des intrants et approvisionnera le système national de santé unifié (SUS), en charge de sa distribution.

Des essais cliniques seront également menés pour analyser l'efficacité de la pilule Molnupiravir, sur d'autres virus endémiques au Brésil, comme la dengue et le chikungunya.

L'Agence nationale de la surveillance sanitaire (Anvisa, régulateur) a accordé en novembre dernier l'autorisation d'utilisation en urgence du médicament contre le covid-19, comme l'ont fait 17 autres pays.

L'an dernier, Merck a annoncé que son traitement oral de la maladie avait réduit le risque d'hospitalisation ou de décès des patients d'environ 50 %, selon les résultats d'une étude clinique portant sur 775 cas et étalée sur 29 jours.

Tous les participants aux tests cliniques avaient un COVID-19 symptomatique et confirmé en laboratoire, et ont été répartis au hasard pour recevoir du molnupiravir ou un placebo dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes.

Le rapport de MSD de l'année dernière a également noté que tous les participants n'avaient pas reçu de vaccins contre le COVID-19 et avaient au moins une condition sous-jacente qui les exposait à un risque plus élevé de développer un cas plus grave de la maladie.