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USA: ouverture du procès de destitution de Trump avec un débat sur sa constitutionnalité

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mardi 09 février 2021
23:30
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USA: ouverture du procès de destitution de Trump avec un débat sur sa constitutionnalité
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Le procès de mise en accusation de l'ancien président américain Donald Trump a débuté mardi au Sénat, avec un débat sur la constitutionnalité de la procédure menée contre un ex-président.

Mardi, le Sénat dispose de quatre heures pour débattre de la constitutionnalité du procès. Les sénateurs voteront ensuite à la majorité simple pour poursuivre ou non le procès.

Dans son discours d'ouverture, le député Jamie Raskin, qui dirige l'équipe de managers de la mise en accusation de la Chambre des représentants, a déclaré que le dossier de son équipe contre l'ancien président Trump serait "basé sur des faits bruts et concrets".

Raskin, un ancien professeur de droit constitutionnel, a accusé les avocats de Trump d'essayer "d'empêcher le Sénat d'entendre les faits de cette affaire".

"Ils veulent que le procès se termine avant même qu'une preuve ne soit présentée. Leur argument est que si vous commettez un délit (…) dans vos dernières semaines de mandat, vous le faites en toute impunité constitutionnelle. Vous vous en tirez à bon compte", a-t-il relevé, en référence à l’argumentaire des avocats de l’ancien président qui estiment que le procès de destitution est inconstitutionnel car Trump est désormais un simple citoyen.

Le Sénat a adopté lundi à une large majorité la résolution qui fixe le calendrier du procès de mise en accusation et son organisation. Selon cette résolution, le procès pourra être bouclé dès le début de la semaine prochaine.

Mercredi, les managers de la Chambre des représentants commenceront leur plaidoyer pour prouver que Trump a été l'instigateur de l'attaque contre le Capitole le 6 janvier dernier.

De son côté, l’équipe de défense de Trump, composée de David Schoen, Bruce Castor, Michael van der Veen et Julieanne Bateman, fera ensuite sa propre présentation, en soulignant, selon des documents relayés par la presse, que Trump exerçait sa liberté d'expression en vertu de la constitution américaine.

Les deux parties auront 16 heures, étalées sur deux jours, pour présenter leurs arguments respectifs. Aucun des deux camps ne devrait utiliser tout le temps qui lui est imparti.

Le procès se concentre sur la question de savoir si Trump a incité une foule qui a attaqué le Capitole le 6 janvier, forçant l'évacuation des législateurs qui étaient réunis au Congrès pour certifier la victoire au collège électoral de Joe Biden.

Cinq personnes sont mortes en relation avec l'émeute, dont un officier de police du Capitole. La foule cherchait à interrompre le décompte du Collège électoral après des semaines au cours desquelles Trump et ses alliés avaient fait valoir que la fraude massive avait contribué à sa défaite, des allégations qui ont été démenties dans de multiples procès.

Malgré les critiques qu'il a suscité au sein de son propre camp, il est peu probable que l'ancien président Trump soit destitué par le Sénat, étant donné qu'il faudrait que 17 sénateurs républicains se joignent à leurs homologues démocrates pour aboutir à une condamnation.