Corruption en Afrique du Sud: Les dirigeants du parti au pouvoir envisagent de rencontrer Jacob Zuma

Les dirigeants du parti du Congrès national africain (ANC/au pouvoir) envisagent de rencontrer l'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, sur fond de son refus de comparaître devant la Commission anti-corruption, a indiqué samedi le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

"En ce qui concerne l'ancien président Zuma, il y a un certain nombre de décisions qui ont été prises, dont celle de se réunir bientôt avec la haute direction de l'ANC", a déclaré Ramaphosa lors d'une rencontre virtuelle avec le Forum national des rédacteurs en chef sud-africains (Sanef).

"Cela a été convenu et il l'a accepté. Nous avons tous convenu que nous allions dialoguer avec lui. Il est un membre discipliné de l'ANC et nous pourrons engager une discussion avec lui", a-t-il ajouté.

Il a noté que le message qui sera transmis à M. Zuma "sera sincère, simple et direct: respectons tous notre constitution, respectons nos institutions, en particulier le système judiciaire".

Zuma qui avait refusé à de nombreuses reprises de répondre aux allégations au sujet de son implication présumée dans les affaires de corruption qui ont entaché ses deux mandats, a affirmé qu'il ne comte pas coopérer avec la Commission même s'il devait aller en prison.

La commission judiciaire a été mise en place pour enquêter sur le phénomène de la "capture de l'Etat" qui renvoie aux vastes détournements de fonds publiques par des hommes d'affaires, des politiciens et des fonctionnaires durant les deux mandat de M. Zuma (2009-2018).

En novembre dernier, la Commission avait envoyé une nouvelle convocation à l'ancien président pour l'auditionner après sa décision de quitter la commission sans autorisation durant sa première audition. Mais il ne l'a pas respectée.

Cité dans de nombreux scandales politico-financiers, M. Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa qui a promis d'éradiquer la corruption dans ce pays d'Afrique australe.