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La mise au point du CHU Ibn Sina au sujet de la non admission de nouveau-nés dans le service de néonatologie

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vendredi 05 mars 2021
22:34
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La mise au point du CHU Ibn Sina au sujet de la non admission de nouveau-nés dans le service de néonatologie
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La direction du CHU Ibn Sina à Rabat a affirmé que le service de néonatologie a enregistré une baisse des décès de 31%, par rapport à 2019 et de 39% par rapport à 2016.

La taux de mortalité parmi les enfants admis dans ce service est évalué à 8%, soit le taux le plus faible depuis l’inauguration de ce service, a souligné la direction du CHU dans une mise au point, suite aux informations véhiculées, récemment, au sujet de la non admission de nouveau-nés dans ce service.

Il s’agit, selon la même source, d’une femme enceinte de trois jumeaux qui s’était présentée, le 18 février 2021, à la maternité de Souissi à cause de contractions aigues.

L’examen médical minutieux entrepris a dévoilé un risque d’accouchement prématuré de 28 semaines seulement, poursuit la même source, notant que les contractions étaient aigues et répétitives et le col de l’utérus ouvert.

L’équipe médicale de permanence a essayé, en vain, de retarder l’accouchement, à travers un protocole thérapeutique visant à éviter l’accouchement prématuré, souligne la direction du CHU, relevant que les contractions ont continué bien que la femme ait pris les médicaments anti-accouchement nécessaires dans son cas.

Ainsi, il a été décidé d’effectuer une opération césarienne pour protéger les fœtus du traumatisme, précise la même source, ajoutant cette opération s’est déroulée dans de bonnes conditions, après avoir avisé le pédiatre de permanence au service néonatologie de l’hôpital pédiatrique à Rabat, qui s’apparaîtrait à recevoir les fœtus.

Après l’extraction des fœtus, il s’est avéré que le premier, de sexe masculin et pesant 980g, était mort, alors que les deux autres, de sexe féminin et pesant 750g et 950g étouffaient et présentaient une souffrance neurologique.

Il a été procédé à la réanimation des jumeaux sous la supervision d’un médecin, qui a continué à les secourir au niveau de la salle de réanimation des nouveau-nés, ajoute-t-on, faisant savoir que le fœtus féminin pesant 950 est décédé malgré toutes les tentatives, alors que la prise en charge de l’autre fœtus féminin s’est poursuivie jusqu’à ce qu’un lit lui a été trouvé au niveau d’un autre service, vu que le service de néonatologie était saturé.

Par ailleurs, la direction du CHU estime que ce qui a été véhiculé par des médias au sujet des décès des nouveau-nés et des enfants prématurés ignore ces vérités, en interprétant les chiffres de manière erronée et en les sortant de leur contexte, notant que la hausse de 33% du taux des décès concerne uniquement la salle d’accouchement entre 2016 et 2017 et que le nombre de décès dans cette salle a baissé de 25% entre 2017 et 2020.

Une bonne partie des femmes enceintes en situation de contractions qui se présentent au CHU pour accoucher, n’y sont pas orientées par un établissement de santé, mais de façon spontanée, poursuit-on de même source, soulignant qu’une femme enceinte sur 10 est atteinte d’au moins une pathologie qui nécessite un suivi médical.

Les césariennes opérées par le CHU présentent 25% des accouchement, précise le Centre, relevant que le fait que 85% des césariennes soient urgentes prouve que le CHU prend en charge et accueille la plupart des cas d’accouchement difficiles et médicalement compliqués.

Parallèlement à la prise en charge des femmes enceintes au niveau des maternités de Souissi et des Orangers, les nouveau-nés et les enfants prématurés ont besoin d’une prise en charge spéciale et urgente et ce, en transférant les cas graves au service de néonatologie de l’hôpital pédiatrique qui est une référence au niveau national, souligne la même source, indiquant que ce service ne peut absorber tous les cas qui doivent y être transférés depuis les salles d’accouchement relevant du CHU Ibn Sina.

La maternité de Souissi est en tête des établissements de santé au Maroc connaissant une pression forte et continue toute l’année. Tous les ans, environ 13.000 accouchements normaux et 4.500 césariennes y sont opérés. Aussi, il accueille environ 1.700 accouchements prématurés, qui y sont transférés depuis les hôpitaux de la région et d’ailleurs. Ces cas dans la majorité sont graves, soit pour la maman, pour le fœtus ou pour les deux.

Et d’ajouter que “de part son statut de Centre de référence au niveau de la Région, le CHU Ibn Sina accomplit son devoir, en particulier vis-à-vis de ces cas d’accouchement graves qui y sont transférés, malgré les contraintes que connaît le système de Santé en général, ce qui conduit à une concentration des cas graves et critiques dans cet hôpital, dont tous les cadres déploient des efforts pour prendre en charge tous les cas, quelle que soit leur gravité. Ainsi, il faudrait voir et traiter les indicateurs de cet hôpital en prenant en considération cette spécifié”.

Réaffirmant que les cadres médicaux et paramédicaux de la maternité de Souissi, de celle des Orangers et du service de néonatologie ne ménagent aucun effort malgré la pression, la direction a noté que la dernière mission qu’entreprend la Cour des comptes au niveau du Centre, et qui s’inscrit dans les prérogatives de cette institution, concerne la gestion de la chaîne des soins relatifs à l’accouchement et à la prise en charge des nouveau-nés.

Cette mission de la Cour des comptes n’est nullement liée au taux de décès enregistré au niveau du service de néonatologie, affirme-t-on de même source.

En vertu de la loi 88.13 relative à la presse et à l’édition, notamment l’article 17 qui stipule que tout directeur de publication est tenu de vérifier avant de publier les informations, les commentaires, les images ou toute forme de support médiatique, fait remarquer la direction, notant que ses portes étaient, et resteront ouvertes à tous ceux qui veulent informer l’opinion publique, tout en se réservant le droit de prendre les mesures et dispositions judiciaires afin de mettre fin à ces pratiques.