Couverture live

ONU : ouverture à New York de la 65è session de la Commission de la condition de la femme

Actualités
lundi 15 mars 2021
18:12
Écoutez l'article
ONU : ouverture à New York de la 65è session de la Commission de la condition de la femme
Medi1News.com+MAP
Écoutez l'article

La 65è session de la Commission de la condition de la femme (CSW65) s'est ouverte, lundi au siège de l’ONU à New York, en présence des représentants des Etats membres, des entités des Nations-Unies et la participation virtuelle des organisations non gouvernementales de toutes les régions du monde.

En raison de la pandémie de Covid-19, les travaux de cette session (15-26 mars) se dérouleront virtuellement, y compris la discussion générale, les tables rondes ministérielles et les événements interactifs, à l'exception des réunions d’ouverture et de clôture prévues dans la salle de l’Assemblée générale de l’ONU avec la participation des délégués basés à New York. Les négociations sur les conclusions concertées devraient également se dérouler virtuellement.

La 65è session de la Commission a pour thème prioritaire : "Participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique, élimination de la violence, réalisation de l’égalité des sexes et autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles".

Intervenant à la réunion d’ouverture de cette session, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déploré le fait que les femmes "restent largement exclues" de l’exercice des plus hautes responsabilités à travers le monde, en ce sens qu’elles ne comptent que pour un quart des parlementaires, un tiers des élus locaux et un cinquième des ministres de la planète.

"Seulement vingt-deux pays sont dirigés par une femme. Et au rythme actuel, la parité au niveau des chefs de gouvernement ne sera pas atteinte avant 2150", a-t-il regretté.

"Vous avez bien entendu : encore 130 années dominées par des hommes qui prendront le même genre de décisions qu’ils ont prises depuis les 130 dernières années, depuis toujours", a dit le chef de l’ONU devant les représentants des Etats membres à New York.

Pour M. Guterres, lorsque les femmes ne participent pas à la prise de décision, "nous ne voyons le monde que sous un seul angle".

"Nous créons des modèles économiques qui ne mesurent pas le travail productif qui a lieu au sein du foyer. Nous créons des fora numériques avec des biais masculins intégrés dans le code même. Nous voyons des décisions qui menacent les efforts déployés pour garantir le plein accès aux services et aux droits de santé sexuelle et reproductive. Et nous dépensons des milliards de dollars pour des armes qui ne nous protègent pas, tout en négligeant les violences subies par une femme sur trois dans le monde", a-t-il fait valoir.

Par conséquent, "il faut à tout prix rebattre les cartes, changer de logiciel", selon le Secrétaire général de l’ONU.

De son côté, le président de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Volkan Bozkir, a averti que le monde ne réalisera pas le Programme de développement durable à l’horizon 2030 "sans garantir la participation pleine et effective des femmes et la prise de décisions dans la vie publique, ainsi que l’élimination de la violence partout".

"Ici, dans cette salle (de l’Assemblée générale), nous avons le pouvoir de créer un monde meilleur pour tous. L'Assemblée générale elle-même représente ce que beaucoup pensaient impossible, il y a soixante-quinze ans", a rappelé son président.

"Aujourd'hui, je vous exhorte à faire preuve d'audace. Pour rendre possible, ce que certains peuvent juger "impossible". Pour imiter, la résilience des femmes du monde entier, au nom desquelles nous travaillons", a plaidé M. Bozkir. "Ensemble, nous pouvons devenir Génération Égalité", a-t-il assuré.

La 65è session de la Commission de la condition de la femme aura également cette année comme thème d’évaluation : "Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable".