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A l'instar du référendum sur la Constitution, les législatives anticipées seront boudées par les Algériens"

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mardi 13 avril 2021
15:15
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A l'instar du référendum sur la Constitution, les prochaines élections législatives anticipées, prévues le 12 juin prochain, "seront boudées par les Algériens", a souligné Mme Zoubida Assoul, présidente de l'Union pour le Changement et le Progrès (UCP/opposition).

"Le prochain rendez-vous électoral connaîtra le même sort que l’élection présidentielle du 12 janvier 2020 et le référendum sur la Constitution: Il sera boudé par les Algériens", a-t-elle asséné lors d'une conférence de presse à Alger.

La dirigeante de l’UCP a réitéré ses propositions pour une sortie de crise, dont l’organisation d’une élection présidentielle anticipée en 2022 et la désignation d’un gouvernement de compétences nationales.

Elle a estimé que l'organisation d'une élection présidentielle anticipée en 2022 sera "la seule voie pour sortir de la crise multidimensionnelle actuelle qui bloque le pays".

Elle a affirmé que l'objectif de la proposition de désignation d’un gouvernement de compétences nationales consiste à libérer l’économie du pays et de lancer plusieurs réformes profondes dans le système bancaire et le système fiscal, le secteur douanier et enfin la lutte contre l’informel.

Brossant un tableau noir de la situation du pays à tous les niveaux, Mme Assoul s’est montrée "étonnée et inquiète" que le pouvoir en place opte pour l’organisation d’élections législatives anticipées dans pareil contexte, alors que les Algériens sont complètement détournés de cette échéance.

"L’urgence, aujourd’hui, est de résoudre les problèmes économiques que vit le pays", a-t-elle préconisé.

Elle a, par ailleurs, évoqué les dernières mises en garde du Haut-Conseil de sécurité (HCS) contre "des actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme qui exploitent les marches hebdomadaires".

"Malheureusement, et jusqu’à présent, l’option qui a été retenue à la fois par le chef de l’Etat et la direction de l’armée, c’est le tout-sécuritaire".

Dans ce sens, il a souligné qu'il est incompréhensible que le Haut-Conseil de sécurité, qui "est là pour assurer et garantir la sécurité du territoire et des citoyens", menace les Algériens.

"C’est un cas unique dans le monde", a martelé la présidente de l’UCP, relevant qu'"on n’a jamais vu cela de par le monde, un Conseil de sécurité menacer ses propres concitoyens".

Elle a expliqué que cela "participe, en fait, à la diabolisation du Hirak" qui, selon elle, "gagnerait à être organisée".

Selon elle, "l’organisation de la révolution citoyenne nous permettra de constituer une véritable alternative au pouvoir". Elle a estimé que les marches restent utiles pour maintenir la pression, mais insuffisantes.

"L’organisation doit être menée pour parvenir à une solution politique", a-t-elle préconisé.

Pour rappel, le Rassemblement pour la culture et la démocratie, le Parti des travailleurs, l'Union pour le changement et le progrès, le Front des Forces Socialistes et l'UCP, ainsi que "Nidaa-22, un collectif œuvrant à rassembler toutes les sensibilités du mouvement populaire en Algérie avec l'objectif d'aller vers une conférence nationale inclusive devant aboutir à une "transition démocratique, souple et autonome", ont été les premiers à annoncer le boycott du scrutin législatif du 12 juin prochain.

La liste des partis et organisations de la société civile rejetant les élections législatives anticipées du 12 juin prochain s'allonge à l'approche de cette échéance, également rejetée par le mouvement populaire.