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Affaire Benbattouch: des intellectuels mauritaniens appellent l’Espagne à la raison

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vendredi 21 mai 2021
11:12
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Affaire Benbattouch: des intellectuels mauritaniens appellent l’Espagne à la raison
Medi1News + MAP
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Des intellectuels mauritaniens ont appelé, vendredi, le gouvernement espagnol à la raison dans la gestion de la crise liée à l’accueil sur son sol du chef des milices séparatistes du "polisario", le dénommé Brahim Ghali, qui est sous le coup de plusieurs plaintes pour crimes graves de violations des droits humains.

Dans des déclarations à la MAP, ils ont dénoncé la présence de ce tortionnaire en Espagne qui est à l’origine de cette crise diplomatique entre l’Espagne et le royaume du Maroc.

Se référant au droit international, le président de l’Association Mauritano-marocaine pour la défense l’Unité du Maghreb (AMMUM), Cheikhany Cheikh, a fait remarquer que "les hôpitaux n’accordent ni immunité, ni mesures de protection à des individus présumés avoir commis de graves crimes", lançant un appel au gouvernement espagnol pour mettre fin au "Ghali Gate".

Cela veut permettre aux victimes de faits graves constitutifs de crimes contre l’humanité, commis par le dénommé Brahim Ghali, d’accéder à la justice, car ni Madrid, ni l’Union Européenne ne peuvent se permettre d’accorder l’impunité à cet homme qui est rentré dans le territoire espagnol sous une fausse identité et un faux passeport, alors qu’il est responsable d’horribles violations de droits humains.

Il s’agit d’un tortionnaire qui a commis des actes portant atteinte à la paix et à la sécurité dans l’espace sous régional, notamment Maghreb et au Sahel, met-il en garde.

Le gouvernement du royaume d’Espagne doit respecter l’accord signé avec le royaume du Maroc, a-t-il insisté, dénonçant une alliance entre le gouvernement espagnol et les généraux algériens qui rappellent les mauvais souvenirs sous le régime tristement célèbre du général Franco.

Ce politologue, diplômé de physique en langue arabe, a appelé les autorités espagnoles au respect de la convention judiciaire signée avec le Maroc, le 30 mai 1997, qui sert de base légale à une extradition légitime de Brahim Ghali devant les juridictions marocaines, pour qu’il réponde des graves présomptions qui pèsent sur sa personne, avec toutes les garanties offertes par un Etat de droit.

Pour sa part, Ahmed Cheikh, directeur de Publication du "Calame" a mis l’accent sur un "geste inamical" de l’Espagne envers le Maroc, "partenaire traditionnel de l’Union Européenne (UE) dans des domaines stratégiques tels que la lutte contre le terrorisme et l’immigration irrégulière.

Il s’agit d’un geste justifié par de fallacieuses raisons humanitaires, a-t-il estimé, soulignant qu’il s’agit d’une version qui est loin de convaincre le royaume du Maroc, fidèle et précieux allié, de l’Espagne, de l’UE et de l’Occident, dans la gestion d’un grand nombre de questions stratégiques.