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Ethiopie: Situation humanitaire "alarmante" au Tigré , selon l'ONU

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vendredi 02 juillet 2021
23:24
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Ethiopie: Situation humanitaire "alarmante" au Tigré , selon l'ONU
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La situation humanitaire dans la région du Tigré, en Ethiopie, reste "alarmante", a déclaré vendredi devant le Conseil de sécurité, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.

"Deux millions de personnes sont toujours déplacées et près de 5,2 millions de personnes ont encore besoin d'une assistance humanitaire, dont la grande majorité sont des femmes et des enfants", a déploré Ramesh Rajasingham, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil consacrée à la situation au Tigré.

Le chef de l’humanitaire des Nations-Unies a relevé que l'une des tendances les plus inquiétantes est l'augmentation alarmante de l'insécurité alimentaire et de la faim due aux conflits dans la région.

"On estime que plus de 400 000 personnes ont franchi le seuil de la famine et 1,8 million de personnes supplémentaires sont au bord de la famine. Certains suggèrent que les chiffres sont encore plus élevés", a-t-il dit.

Selon lui, 33.000 enfants souffrent de malnutrition sévère et la crise de l'insécurité alimentaire continuera de s'aggraver pendant la saison des pluies imminente, alors que les réserves alimentaires sont épuisées et que le risque d'inondations et de maladies d'origine hydrique, dont le choléra, augmente. "Considérant où nous en sommes déjà, cela signifie que davantage de personnes mourront certainement si nous ne les atteignons pas avec l'aide humanitaire", a-t-il alerté.

Le responsable onusien a également souligné que la situation au Tigré reste aussi "une crise de protection", précisant que le 22 juin dernier, une frappe aérienne sur un marché très fréquenté de Togoga a tué et blessé des dizaines de civils. "Ce n'est qu'une des nombreuses fois où des civils ont été tués au cours des huit mois de conflit au Tigré", a-t-il déploré.

A ce propos, il a appelé toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, rappelant que les attaques dirigées contre les civils et les attaques aveugles sont interdites.