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Kenya: la sécheresse risque de plonger 2,4 millions de personnes dans la faim

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vendredi 01 octobre 2021
15:18
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Kenya: la sécheresse risque de plonger 2,4 millions de personnes dans la faim
Medi1News + MAP
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La sécheresse qui sévit au Kenya risque de plonger quelques 2,4 millions de personnes dans une situation de faim d'ici novembre, a avertit vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

Cette projection est près de trois fois supérieure aux chiffres de l'an dernier à la même période, où 852.000 personnes se trouvaient en insécurité alimentaire sévère entre octobre et novembre 2020, rappelle le PAM dans une note appelant à une mobilisation urgente de fonds.

Le pays d'Afrique de l'Est est frappé par une accumulation de calamités ces dernières années, dont la plus récente est un manque de précipitations durant les saisons des pluies de fin 2020 (octobre-décembre) et début 2021 (mars-mai) notamment dans 23 comtés arides et semi-arides du nord et de l'est du pays.

Le président Uhuru Kenyatta a déclaré le 8 septembre l'état de catastrophe naturelle en raison de cette sécheresse, qui a d'ores et déjà plongé au moins 2,1 millions de personnes dans la faim, selon l'Autorité nationale de gestion de la sécheresses (NDMA).

Cette sécheresse arrive après la Covid-19, qui a eu un impact économique énorme sur les moyens de subsistance. Elle arrive après des criquets et des inondations touchant certaines régions, a déclaré à la presse la représentante du PAM au Kenya, Lauren Landis.

"Je redoute que la petite saison des pluies à venir, en octobre, soit mauvaise également, ce qui signifie que nous allons être dans une situation extrêmement désastreuse", a-t-elle prévenu, ajoutant que le nombre de personnes touchées pourrait atteindre 2,5 millions les mois à venir.

Aujourd'hui, plus de 465.200 enfants de moins de cinq ans et plus de 93.300 femmes enceintes ou allaitantes souffrent de malnutrition aiguë dans les comtés arides et semi-arides, où les pénuries d'eau et de nourriture affectent les cultures et le bétail, principales sources de revenus dans ces régions.

L'ONU estime à 139 millions de dollars (120 millions d'euros) les besoins de financement immédiats. "Et c'est simplement pour pouvoir passer la prochaine saison des pluies", souligne Lauren Landis, relevant que si cette saison des pluies échoue à fournir suffisamment d'eau, les besoins seront encore plus élevés.