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MENA: le PIB à 4,1 % en 2021 et 2022, la reprise sera "inégale et incomplète" (FMI)

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mardi 19 octobre 2021
13:42
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MENA: le PIB à 4,1 % en 2021 et 2022, la reprise sera "inégale et incomplète" (FMI)
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Après la brusque contraction de l’an dernier, la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) est à l’heure d’une "fragile reprise" avec une augmentation attendue du PIB réel de 4,1 % en 2021 et 2022, a indiqué mardi le Fonds monétaire international (FMI) qui fait état d’une relance post-Covid "inégale et incomplète, et de nouvelles difficultés" en vue.

Dans ses "Perspectives économiques régionales" publiées à l’occasion de ses réunions d’automne, le FMI cite le Maroc parmi les pays de la région qui ont "bien avancé dans leurs campagnes de vaccination", tout en rappelant qu’au niveau régional, comme à travers le monde, "accélérer l’acquisition et la distribution de vaccins reste la priorité absolue à court terme pour sauver des vies, favoriser la reprise et éviter que les écarts ne se creusent".

Si les perspectives se sont améliorées pour les pays exportateurs de pétrole à la faveur d’une hausse des cours et d’une diminution progressive des limitations de la production, la reprise demeure "inégale et incomplète, et de nouvelles difficultés se font jour", ajoute l’institution internationale qui cite notamment une nouvelle vague pandémique dans les pays où la vaccination avance lentement.

"L’inflation est en hausse et l’espace de politique macroéconomique se rétrécit", note encore la même source qui rappelle qu’une inflation plus élevée réduit les marges de manœuvre de la politique monétaire et ajoute aux difficultés que pose un espace budgétaire limité.

Par ailleurs, la hausse des prix des denrées alimentaires accroît les risques d’insécurité alimentaire, tout particulièrement pour les pays à faible revenu et les pays fragiles ou affectés par un conflit, selon l'institution de Bretton Woods.

Aussi, la divergence des rythmes de reprise "persiste et fait craindre des séquelles économiques durables", avertit le FMI qui s'attend, à moyen terme, à ce que le PIB réel reste inférieur aux projections d’avant la crise d’environ 2,4 % dans la région MENA.

L'institution financière basée à Washington alerte également aux risques des inégalités qui se creusent et des risques et facteurs de vulnérabilité qui s’accumulent en raison de l’incertitude accrue quant au délai nécessaire pour surmonter la pandémie.

"Ces risques incluent des retards dans les campagnes de vaccination; un durcissement des conditions financières mondiales; un retrait trop rapide des mesures de soutien; une inflation persistante; des troubles sociaux et des risques géopolitiques et sécuritaires; ainsi que des chocs climatiques", relève la même source dans ses projections.

En termes de recommandations, le FMI rappelle notamment l’importance de stabiliser la dette, de redresser l’emploi, le taux de chômage moyen dans la région ayant atteint en moyenne 11,6 %, et d’opérer des arbitrages de politique publique "d’autant plus que les marges de manœuvre se sont amenuisées tant sur le plan budgétaire que monétaire" en raison de la crise sanitaire.

"Sur un plan positif, cette crise donne l’occasion de passer à un modèle de développement qui mènera à une croissance résiliente, durable, inclusive et plus écologique", relève l'institution financière internationale.