Couverture live

COP26: la dépendance aux combustibles fossiles "pousse l'humanité au bord du gouffre" (SG de l'ONU)

Actualités
lundi 01 novembre 2021
16:30
Écoutez l'article
COP26: la dépendance aux combustibles fossiles "pousse l'humanité au bord du gouffre" (SG de l'ONU)
Medi1news.com+MAP
Écoutez l'article

 La dépendance aux combustibles fossiles "pousse l'humanité au bord du gouffre", a alerté, lundi, le Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, en ouverture de la Conférence sur le climat (COP26) à Glasgow.

"Notre planète change sous nos yeux, des profondeurs des océans aux sommets des montagnes, de la fonte des glaciers aux phénomènes météorologiques extrêmes incessants", a fait observer M. Guterres, notant que l'élévation du niveau de la mer est deux fois plus rapide qu'il y a 30 ans.

Les océans sont plus chauds que jamais et se réchauffent de plus en plus vite, a-t-il poursuivi, précisant que certaines parties de la forêt amazonienne émettent désormais plus de carbone qu'elles n'en absorbent.

En somme, "nous creusons nos propres tombes", a mis en garde le patron de l'ONU, soulignant que "nous sommes face à un moment de vérité".

L'investissement dans une économie climatiquement résiliente et à consommation zéro créera ses propres boucles de rétroaction: Des cercles vertueux de croissance durable, d'emplois et d'opportunités, a indiqué le Secrétaire général de l'ONU.

Premièrement, "nous devons maintenir l'objectif de 1,5 degré Celsius", a-t-il poursuivi, précisant que pour cela, il faut faire preuve d'une plus grande ambition en matière d'atténuation en prenant des mesures concrètes et immédiates pour réduire les émissions mondiales de 45 % d'ici à 2030.

Les pays du G20 ont une "responsabilité particulière" puisqu'ils représentent environ 80 % des émissions, a-t-il ajouté.

"Voilà pourquoi les pays développés doivent mener l'effort, de même que les économies émergentes dont la contribution est essentielle à la réduction effective des émissions", a relevé le secrétaire général de l'ONU, invitant les pays développés et les économies émergentes à former des coalitions pour créer les conditions financières et technologiques permettant d'accélérer la décarbonisation de l'économie ainsi que l'abandon progressif du charbon.

"Deuxièmement, nous devons faire davantage pour protéger les communautés vulnérables des dangers manifestes et actuels du changement climatique", a-t-il insisté.

Selon M. Guterres, cette COP doit être un "moment de solidarité", ajoutant que l'engagement de financement climatique de 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement doit devenir une réalité.

"C'est essentiel pour rétablir la confiance et la crédibilité", a-t-il estimé.