Au moins 31 migrants ont trouvé la mort mercredi dans le naufrage de leur embarcation dans la Manche, au large des côtes françaises, alors qu'ils tentaient de gagner la Grande-Bretagne, selon un nouveau bilan de la police.
Selon une source proche du dossier citée par les médias locaux, une cinquantaine de personnes se trouvaient à bord de l'embarcation qui était partie de Dunkerque (nord de la France).
D'après les premières constatations du ministère de l'Intérieur, c'est un pêcheur qui a signalé, vers 14h00, la découverte "d'une quinzaine de corps flottant au large de la commune du Pas-de-Calais". Plusieurs corps ont été repêchés par un bâtiment de la Marine nationale.
Réagissant à ce drame, le Président Emmanuel Macron a déclaré dans la soirée que "la France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière". Le chef de l'Etat français a également promis que "tout sera mis en œuvre pour retrouver et condamner les responsables" de ce drame.
Selon l'Elysée, Emmanuel Macron a demandé le "renforcement immédiat des moyens de l'agence Frontex aux frontières extérieures de l'UE". Il a réclamé également "une réunion d'urgence des ministres européens concernés par le défi migratoire".
De son côté, le Premier ministre Jean Castex a déploré une "tragédie". "Mes pensées vont aux nombreux disparus et blessés, victimes de passeurs criminels qui exploitent leur détresse et leur misère", a-t-il écrit sur Twitter.
Le chef du gouvernement français va tenir jeudi matin une réunion interministérielle sur "les traversées de migrants dans la Manche", a annoncé Matignon.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place en fin de soirée, avait réagi plus tôt sur Twitter à ce nouveau drame de l’immigration clandestine. "On ne dira jamais assez le caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées", a-t-il dénoncé.
Devant l'hôpital de Calais, Gérald Darmanin a annoncé que quatre passeurs soupçonnés d'être liés au bateau de migrants naufragé ont été interpellés.
Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête pour "aide à l'entrée au séjour irrégulier en bande organisée" et "homicide involontaire aggravé".