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Un parti politique sud-africain demande au Parlement d'enquêter sur les accusations criminelles contre le Président

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mardi 07 juin 2022
10:24
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Un parti politique sud-africain demande au Parlement d'enquêter sur les accusations criminelles contre le Président
MEDI1TV.COM ET MAP
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Un parti politique sud-africain a demandé, lundi, au Parlement de mener une enquête sur les accusations criminelles portées par l’ancien patron des services de renseignements Arthur Fraser contre le Président, Cyril Ramaphosa.

L’ancien patron des services de l’espionnage avait accusé le Président sud-africain d’avoir acheté le silence de criminels qui ont volé plus de 4 millions de dollars dissimulés dans sa ferme Phala Phala à Waterberg, dans la province de Limpopo.

«Le Président a payé les coupables pour leur silence et aurait dissimulé le crime à la police et au fisc sud-africain. Cette conduite du Président et des personnes impliquées constitue une violation de la loi sur la prévention du crime organisé et la prévention des activités de corruption», a-t-il souligné dans un communiqué.

Suite à ces accusations criminelles, le Mouvement pour la transformation africaine (ATM) a indiqué avoir décidé, après mûre réflexion, de porter cette affaire devant l'Assemblée nationale. «Nous demandons qu'un Comité soit mis en place et nous sommes fermement convaincus que ces allégations surprenantes nécessitent une enquête approfondie qui pourrait conduire le parti à déposer une nouvelle motion de censure contre Ramaphosa», souligne-t-il.

Et d’ajouter que "si la faute grave présumée reprochée au Président s’avère vraie, il n’aurait pas seulement bafoué le Code des membres de l'exécutif, mais il enfreindrait également les lois stipulées sur la prévention du crime organisé et le renseignement financier".

Le parti estime également que le défaut du Président de signaler un vol dans ses locaux viole le code de déontologie parlementaire, ajoutant que les allégations de dissimulation illégale d’argent en espèce pourraient également constituer «une faute grave».

ATM, parti minoritaire au Parlement, avait précédemment lancé une motion de censure contre Ramaphosa, mais elle n’avait pas abouti.

Le chef de l’Etat, également président du Congrès National Africain (ANC au pouvoir) reste sous le feu des critiques, après avoir admis que des millions de dollars étaient conservés dans sa propriété du Limpopo, avant qu'une partie du butin ne soit volée. Il a omis de signaler le vol dans sa ferme Phala Phala, générant de folles spéculations parmi ses détracteurs les plus féroces.