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Mali : La CEDEAO déclare regretter la décision de transition de 24 mois

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mercredi 08 juin 2022
10:40
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Mali : La CEDEAO déclare regretter la décision de transition de 24 mois
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La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a déclaré mardi soir qu'elle regrettait la décision du gouvernement de transition du Mali de prolonger de 24 mois la transition vers un régime civil, alors que les négociations entre les deux parties étaient en cours.

Le président de la Transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, a publié lundi un décret fixant le calendrier de 24 mois, à compter du 26 mars 2022.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, composée de 15 membres, a fait pression pour une prolongation plus courte d’au plus 16 mois. La CEDEAO a imposé des sanctions sévères en janvier dernier après que les autorités maliennes ont déclaré qu’elle n’organiseraient pas d’élections démocratiques le mois suivant comme initialement prévu.

La CEDEAO "regrette que cette décision a été prise à un moment ou les négociations se déroulent encore pour parvenir à un consensus", souligne un communiqué de l'organisation régionale publié sur twitter.

Elle annonce qu’un négociateur de la CEDEAO poursuivra les échanges avec les autorités maliennes en vue de parvenir à un «chronogramme mutuellement acceptable de transition».

Le chef l'Etat, le colonel Assimi Goïta, a signé lundi un décret stipulant que "la durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022".

Cette annonce intervient au surlendemain d'un sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest qui avait imposé le 9 janvier au Mali de sévères mesures de rétorsion commerciales et financières pour forcer le pouvoir de Bamako à présenter un calendrier "acceptable" de retour des civils au pouvoir.

La CEDEAO "décide de maintenir les sanctions imposées" et de "continuer le dialogue afin de parvenir à un accord permettant une levée graduelle des sanctions à mesure que les étapes de la transition seront franchies", avait indiqué un communiqué de l'organisation ouest-africaine publié après le sommet de Accra tenu le 4 juin.

Les mêmes dirigeants ont renvoyé à un nouveau sommet le 3 juillet prochain toute décision sur les sanctions contre le Mali.