La mortalité liée au paludisme en Côte d'Ivoire a connu une réduction de plus de 50% passant de 3.222 cas de décès en 2017 à 1.485 cas de décès en 2023, selon le directeur coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), Antoine Méa Tano.
Ce taux constitue "cinq cas de décès pour 100.000 habitants", a indiqué Tano, lors d'une conférence de presse tenue mardi, notant que la prévalence hospitalière liée au paludisme est passée de 43% en 2012 à 33% en 2023.
"Sur 100 personnes qui viennent en consultation quotidienne aujourd'hui, il y en a 33 qui viennent pour le paludisme, or les années antérieures, nous étions à plus de 50 patients sur 100, ensuite à 43 sur 100", a-t-il expliqué.
La Côte d'Ivoire vise l'élimination du paludisme d'ici à 2030 avec l'appui des partenaires techniques et financiers et la mise en œuvre des interventions à haut impact, telles que la chimio-prévention pérenne, la chimio-prévention du paludisme saisonnier et le vaccin.
"C'est un objectif ambitieux mais réalisable", a souligné le directeur coordonnateur du PNLP, estimant que l'atteinte de cet objectif repose non seulement sur l'Etat ivoirien mais également sur la population.
"L'Etat va continuer à investir dans la lutte contre le paludisme, à renforcer le système de santé, et à promouvoir la recherche et l'innovation, mais il importe que la population s'approprie toutes les mesures de prévention et de prise en charge afin de contribuer à l'accélération de l'élimination du paludisme en Côte d'Ivoire", a-t-il fait savoir.